[WWE] Catch-Newz envahit Bercy !

Contexte 

Après plusieurs contacts avec l'agence de communication gérant le show de la WWE à Bercy, j'ai eu l'honneur de représenter Catch-Newz lors du dernier show de la WWE qui s'est déroulé le 12 novembre dernier dans l'enceinte en travaux du "Palais Omnisport de Paris Bercy". Accrédité "presse" pour l'occasion, j'ai suivi des tribunes le spectacle offert par la fédération américaine. La nuit tombe vite sur la capitale française, sortant du métro dans la pénombre, je me retrouve rapidement devant la "foule". Une foule compacte faisant la queue afin de gagner leurs places au sein de la salle se dresse alors devant moi. Ayant rendez-vous à 19h30 devant les algécos invités, j'attends patiemment que l'on me donne mes places ainsi que mon "pass presse" qui me permettra de me balader dans la salle. 19h45, toujours aucune trace de la "responsable presse" de l'événement. À côté de moi, d'autres journalistes attendent depuis 15h de l'après-midi. La tension monte, le show commence dans 15 minutes, et la presse n'a même pas encore accès à la salle. Connaissant les shows de la WWE et leur ponctualité, l'espoir de voir le début du show s'envole petit à petit.

L'attente, bien que dérangeante, m'a permis de retrouver de nombreux contacts, notamment de chez Planet Catch ainsi que 2K, l'éditeur du jeu WWE 2K15. 19h55, je peut enfin rentrer dans Bercy. Pensant être bien placé, je me retrouve finalement en tribune haute. Le "billet invitation" vaut donc une place dans les pris bas du show. Bref, mon "pass" permettra quand même de descendre quand je le souhaiterai, même si la règle fixée par l'agent de presse était de ne pas gêner le cours du show ni les fans (heu... je suis un fan aussi...).
Les lumières s'éteignent, le show commence, mon appareil photo est prés, Triple H apparait à l'écran...

Résultats et analyse du show par TheMonkey 

(Photos en fin d'article)

Premier match de la soirée,

Sheamus vs. Luke Harper
Vainqueur : Sheamus grâce à un Brogue Kick

La musique de Sheamus retentit, une top star de la compagnie ouvre le show. La foule cueillit à vif par l'arriver du telle Supertars explose une première fois. La WWE continue sa stratégie "d'inversion de carte" dès l'ouverture du show, une sorte de Main Event digne d'un épisode de SmackDown!.Le combat s'engage. Sheamus est affuté, les coups ont cependant du mal à trouver Harper. Le début du match brouillon, les ficelles se voient sur 50 km. Harper plus lent que son habitude est moins à l'aise que pendant les shows TV. Il cherche sa place, Sheamus essaye de faire participer le public, les comptes de 10 sur les coups portés par l'Irlandais sont globalement bien suivis, tellement que Sheamus se perd lui même dans le compte et assène un onzième coup d'affilé sur la poitrine d'Harper.
Match d'ouverture moyen sur un plan technique, tenant cependant une belle promesse au niveau physique. La victoire de Sheamus, logique dans un "Live Show" surtout en ouverture ravit les fans.

Le show continue,

 
Jack Swagger et Zeb Colter vs. Curtis Axel
Vainqueur : Jack Swagger grâce à son Patriot Lock

Jack Swagger que j'avais trouvé excellent à Toulouse il y a quelque temps semblait absent aujourd'hui sur le plan de la relation "lutteur-public". Zeb Colter fait lui le job en suppliant Jack. Étonnamment, Swagger obtient une bonne pop', une aubaine pour ce lutteur un peu à la dérive devant le public américain, malgré son aspect ultra nationaliste. Le public français cri : "We the people" d'une seule voix. Le discours que j'ai trouvé toujours un peu limite au US marche bien dans notre contré. Curtis Axel lui apparait comme un jobbeur, enfin à première vue. J'entends autour de moi : "Il va se faire détruire ! Une honte de faire jobber en show live !" Bref, les aprioris sur le fils de Mister Perfect entachent son début de match. Pourtant, je suis vite agréablement surpris par la vivacité de l'ancien champion intercontinental : un beau mélange de technique et de psychologie. Swagger fait parler lui ses années d'expérience, le match s'équilibre dès les premiers coups. Le match d'une durée de presque 15 minutes s'achève sur une victoire de Jack Swagger, comme si la WWE devait se faire pardonner de l'avoirfait perdre face à Rusev. Curtis Axel malgré une copie propre paye encore un peu sa nouveauté.

Le 3eme match arrive, malheureusement ...

Los Matadores et El Torito vs Slater Gator et Hornswoggle
Vainqueurs : Los Matadores et El Torito après un Springboard Moonsault de El Torito sur Hornswoggle

Je sais qu'il faut un match comique durant un show de catch, ceci est, une attente du public et la WWE leur offrent... Mais merde quoi, pourquoi ? Santino Marella plus dans le coin, les "nains" de la compagnie se coltinent le rôle d'amuseur public. Bienvenue au cirque ! Le match extrêmement mauvais repose sur un ressort comique de situation : El Torito se retrouvant dans les bras de l'arbitre... bref quoi. Et dire que ce lutteur est une légende vivante du catch mexicain et qu'il doit combattre (heu... se chamailler plutôt) avec Hornswoggle, le plus mauvais catcheur de sa génération (oui, c'est complètement gratuit). Même Los Matadores et Slater Gator sont tirés vers le bas. Et dire que l'on a échappé à une battle de danse, merci Twitter !

Vite la suite,

The Big Show vs. WWE United States Champion Rusev accompagné de Lana
Vainqueurs : The Big Show par Disqualification après que Rusev est attaqué Show avec une chaise

Rusev débarque sur sa musique d'entrée soviétique, la magnifique Lana l'accompagne. Le drapeau russe est conspué, Lana en remet une couche et nous présente Poutine. Le président russe apparait sur les écrans de Bercy, nouvelle bronca après quelques insultes sur la France ! The Big Show débarque, le monstre est là. J'adore Show, mais son sourire de gentil fait toujours un peu nié. Il frappe dans les mains des fans. Rusev reste sur ses gardes. Combat de géant qui s'engage, Rusev est d'une mobilité impressionnante. Big Show ressent le poids des années. Le match plutôt lent et peu technique correspond plus à l'américain. Rusev essaye d'emballer le combat, mais Show limité depuis quelque temps ne semble pas vouloir le suivre. Match donc assez terne, Rusev perd sa patience et se fait disqualifier tout en mettant au tapis le géant. Arrive alors Mark Henry, qui tabasse à terre Big Show (eh oui, une énième bataille de géant à suivre). Show se relève et met au tapis Henry. Bref, un combat stérile.

L'entracte est annoncée par la talentueuse Lilan Garcia entre deux promos pour les produits vendus dans les travées de Bercy. J'adore Lilian, mais il me manque mon Juju, Justin Roberts. Le gars avec qui j'avais échangé un clin d'oeil est un pouce... RIP Justin Roberts =D ! Je profite des 15 minutes de pauses pour aller rencontrer quelques fans de la WWE, prendre des photos des stands et me rapprocher avec mon badge des coulisses qui resteront cependant fermées...

Le show reprend, le roster féminin rentre en scène.

WWE Divas Champion AJ Lee et Brie Bella vs. Paige et Nikki Bella
Vainqueur : AJ Lee et Brie Bella grâce à un Roll-Up

Les filles sont maintenant sur le ring, tandis que quelques chants "CM Punk" sont entonnés dans la salle. Les "Yes" sont aussi de la partie. Je suis un peu triste que les filles de la WWE ne puissent véritablement vivre de leurs personnages et qu'une présence de leur mari, même de façon informelle, soit toujours dévoilée. Un véritable fléau, qui ne touche cependant pas Paige, apprécié par le public parisien. Le match est clairement mauvais, même s’il faut avouer que AJ Lee et Paige donnent tout. La mollesse technique des deux soeurs ainsi que leurs histoires sur fond de "maitre-serviteur" alourdit considérablement la psychologie d'un match qui aurait pu voir s'affronter que Lee et Paige. Paige par ses éclairs techniques décime la division féminine. La victoire de Lee, comme pour contenter les fans de la défection de Punk s'annonce comme logique.

Vite la suite... encore...

 
Kofi Kingston et Big E accompagnés de Xavier Woods vs. The Miz et Damien Mizdow
Vainqueur : Kofi Kingston et Big E accompagnés de Xavier Woods grâce à un Big Ending

Tandis que Kofi Kingston et sa clique jouent du micro pour nous faire scander : 9,99 $, le match débute après des entrées triomphantes notamment celle de Kofi Kingston. J'ai envie de dire merde, donc je dis MERDE... que fait encore Damien Sandow alias Mizdow dans cette galère. Lui, le talent tué quelques mois après son lancement pour s'accoupler avec un The Miz terne. Le match en lui même alterne de bon moment sans pour autant soulever un enthousiasme grandissant. Maitrisé, Kofi Kingston, roi du spectaculaire tient le match en entier presque sur ses épaules. Les 2 ou 3 mouvements que place Sandow font leurs effets, The Miz à l'air enfermé dans son personnage, dommage ! Big E joue parfaitement son rôle du bulldozer, démontrant également son habileté à s'effacer pour faire vivre ses partenaires. En définitive, ce match est une bonne introduction au Main Event, une bonne façon de chauffer une foule refroidit par le match féminin.

Street Fight Match : John Cena vs. Seth Rollins
Vainqueur : John Cena par un AA de la troisième corde à travers une table

Le Main Event est là, le public aussi. Les plus grosses pop's sont attribuées aux deux acteurs de ce match, avec une mention spéciale pour John Cena. Les deux lutteurs, par leurs charismes dynamitez littéralement l'ambiance, le vrai rôle d'un Main Event.

Le match qui sera avec une stipulation alléchante commence lentement, un peu trop peut-être. Ensuite, la qualité technique de Rollins fige toute la première partie de match avec un Cena certes présent physiquement, mais à la traine techniquement. L'utilisation de table et de chaise marque un basculement, permettant à Cena de démontrer son savoir-faire. 2 tables brisées, un AA sur l'une d'elles. Une table pour chaque catcheur, le spectacle est présent. Le second souffle de John Cena, il rentre vraiment en état de transe, on vibre avec lui. Je regrette qu'il ne partage pas plus avec son public pendant le match sa faculté a rassemblé transpire lors des ses mouvements fétiches. Bien calibré, le match tient ses promesses avec un final impressionnant. Seth Rollins est un futur GRAND, John Cena est déjà un GRAND !

Le match se termine, John Cena salue le public en prenant le micro et parlant quelques mots en Français. Encore une fois il fait le job, même si je remarque qu'il a par l'air présent avec nous par la suite. Il sert quelques mains, il porte que quelques secondes le drapeau français, mais il semble absent comme si on lui avait dit d'accélerer son processus de fin (le show avait il du retard ?).

Bilan

Ce show est clairement le plus mauvais que j'ai vu, ne mettant finalement en scène que peu de très grosse star. La WWE semble avoir monté cette tournée à minima, montrant la difficulté de vivre sans les grosses stars de la compagnie. Les matchs d'une qualité technique moyenne ont cependant conquis la majorité des fans. Le spectacle toujours au rendez-vous rend cependant les shows de la WWE magiques, même si les résultats ou le travail sur le ring n'est pas le plus aboutis.

Cena sauve littéralement le show ainsi que le public exceptionnel qui s'est présenté à Bercy. Il semble que celui-ci est de plus en plus composé de jeunes de 20-30 ans et non plus exclusivement de gamin. Une bonne nouvelle pour la compagnie de Stamford et le promoteur français qui peut enfin s'assurer d'une continuité dans la suite des shows qui se dérouleront en France. Bien que déçu par le show en général, il sera dégueulasse de cracher dans la soupe tandis que peu de fédérations dans le monde à la capacité d'offrir des shows taille XXL comme la WWE. Notons la gentillesse des fans et l'ambiance exeptionelle, c'est déjà pas mal !

Catch-Newz, toujours au COEUR de l'événement CATCHESQUE !