Le 4 Janvier est toujours une date spéciale sur mon calendrier, il s'agit en effet du jour où la NJPW se montre sous son plus beau jour. C'est une journée encore plus exaltante quand on remarque la progression fulgurante de la New Japan ces-dernières années. Avec plus de 34 000 personnes dans le Tokyo Dome, et une carte qui tient son lot de match à enjeux, ce Wrestle Kingdom 12 est un show qui ne doit pas décevoir.
• 0. Dark Match - New Japan Rumble : Comme c'est la tradition, le Rumble en pré-show offre une place à tous les catcheurs n'ayant pas de combat dans la carte principale. Pas grand chose à dire vu de quel genre de match il s'agit, si ce n'est que c'est terriblement fun de voir Delirious ainsi que tous les vétérans de la New Japan, comme Liger, Nagata, Kojima ou Kakihara. Note : N/A.
• 1. IWGP Junior Heavyweight Tag Team Title Match - Roppongi 3K (SHO & YOH) (w/Rocky Romero) (c) vs. The Young Bucks (Matt Jackson & Nick Jackson) : Quoi ? De la psychologie dans un match des Young Bucks ? Décidement 2018 ne sera pas une année comme les autres. Moi qui n'ait jamais été un fan absolu des deux californiens, je dois admettre que ce match a été magnifiquement travaillé. Le fait que les deux équipes s'acharnent sur la même partie du corps de l'adversaire a rendu le tout encore plus dramatique. SHO et YOH ont un bel avenir devant eux, peut être aussi beau qu'une petite équipe nommée NO LIMIT (constituée de Tetsuya Naito et Yujiro Takahashi) dix ans avant eux. Note : ****1/4.
• 2. NEVER Openweight 6-Man Tag Team Title - 4-Way Gauntlet Match : BULLET CLUB vs. CHAOS vs. Robinson/Taguchi/Makabe vs. Suzuki-gun vs. War Machine & Michael Elgin : Un 3 contre c'est le bordel, mais alors quand ils s'enchaîne à la suite, ça donne un joli bordel. Pas grand chose à dire si ce n'est que c'est une cohue monumentale, dans laquelle le duo de War Machine se distingue clairement. On notera juste Zack Sabre Jr. et sa présence un peu gênante. Même si je l'adore, n'a clairement pas sa place dans cete mêlée avec un physique tel que le sien. Note : ***1/4.
• 3. Singles Match - Cody (w/Brandi Rhodes) vs. Kota Ibushi : Bon, je vais mettre les pieds dans le plat, je n'ai jamais été fan de Cody Rhodes. Que ce soit à la WWE ou dans le circuit indépendant, ce-dernier m'a toujours laissé indifférent (et son récent règne de champion ROH n'a pas aidé). Du coup je me suis retrouvé dans le doute par rapport à ce match, même avec ce Dieu du Catch qu'est Kota Ibushi. Finalement, le match est bon, pas fou, mais il tient en haleine et ne manque pas d'impact. Mais c'est ça aussi le génie d'Ibushi, être capable de sortir un match de grande qualité face à n'importe qui. Note : ***1/2.
• 4. IWGP Tag Team Title Match - Killer Elite Squad (Davey Boy Smith Jr. & Lance Archer) (c) vs. Los Ingobernables De Japon (EVIL & SANADA) : Le match qui me faisait le moins envie de toute la soirée. D'ailleurs à en croire la réaction du public, la hype n'était pas vraiment au rendez-vous. Ce n'est pas un problème en soit, tous les match d'un show, aussi important soit-il, ne peut être un combat légendaire. Les deux duos ont fait le boulot, avec SANADA et EVOL mettant parfaitement en valeur la puissance pure de leurs adversaires. Un combat qui permet de faire une petite pause en milieu de show. Note : ***1/4.
• 5. NEVER Openweight Title - Hair vs. Hair Match - Minoru Suzuki (c) vs. Hirooki Goto : Le match qui me stressait le plus au niveau du résultat, moi qui suis un fan inconditionnel de Hirooki Goto. Le suivant depuis 10 ans déjà, je l'ai vu se faire maltraiter par les scénaristes tant de fois, que je voulais le voir absolument gagner. Le combat en lui même est un concentré de brutalité, avec un Minoru Suzuki à la baguette, qui s'amuse à massacrer Goto, surtout vers le milieu du match avec une série de frappes inhumaines. Une rencontre entre deux catcheurs que j'aime tant qui se solde par un finish fou et un après-match génial. Note : ****1/4.
• 6. IWGP Junior Heavyweight Title - 4-Way Match - Marty Scurll (c) vs. Hiromu Takahashi vs. KUSHIDA vs. Will Ospreay : Déjanté, comme on pouvait s'y attendre. La rencontre a tenu ses promesses, avec des spots, des spots et encore des spots. Par chance, Scurll ajoute au match un aspect dramatique qui est le bienvenu au milieu de cette avalanche de prises. Le contrat est rempli, même si les plus puristes d'entre nous peuvent déplorer l'abondance de highspots inutiles vers la fin du match et le fait qu'Ospreay ne vende rien (comme souvent). Note : ****1/4.
• 7. IWGP Intercontinental Title Match - Hiroshi Tanahashi (c) vs. Jay White : Une sacrée cassure par rapport au match précédent. Le rythme est lent, très lent, et on s'en doutait en voyant l'affiche. En voyant le travail sur la jambe de Tanahashi je me suis rappelé le main event de Wrestle Kingdom III avec un jeune Tanahashi cherchant à terminer la légene Keiji Mutoh. Ce n'est pas un grand combat, les mesdisants y voient même le signe que Jay White n'est pas prêt à accéder au statut de main eventer. À vous de juger. Note : ***.
• 8. IWGP United States Heavyweight Title Match - No Disqualification Match - Kenny Omega (c) vs. Chris Jericho : La fameuse affiche qui a secoué le monde du Catch. Pour être honnête, j'ai vu l'ajout de la stipulation comme avantageux pour Jericho, qui n'est plus vraiment un jeunot (à 47 ans). En effet le côté bordélique du No DQ aide grandement à donner du piment au match, déjà électrique vu la tension entre les deux canadiens. Cette une pure brawl en première partie, et un match de Catch pur en deuxième, avec une psychologie sans faille et un rythme parfaitement maîtrisé. Je reste pantois, si Omega reste toujours aussi brillant, c'est bien "Y2J" qui m'impressionne, tant par sa technique que sa maîtrise du rythme. Cette bataille vient de rentrer dans l'histoire. Chapeau Mr. Jericho. Note : *****.
• 9. IWGP Heavyweight Title Match - Kazuchika Okada (w/Gedo) (c) vs. Tetsuya Naito : Si il y a une chose que j'adore chez Okada, c'est que tu regardes son entrée sur le ring et t'as l'impression qu'il a déjà gagné le match. Même avec sa nouvelle tenue que je trouve moyenne, ce-dernier transpire le charisme et la maturité, hallucinant à seulement 30 ans. De son côté Naito crève l'écran de part sa fluidité, on le sent enfin prêt à être le visage de la compagnie. La rencontre n'est clairement pas décevante, mais entre les hésitations du début, le manque de selling de Naito, et la foule un peu fatiguée du combat Jericho/Omega, on ne sort pas aussi émerveillé que lors des trois éditions précédentes. C'est dommage car tous les ingrédients étaient là pour avoir le match de l'année. Note : ****1/4.